Once upon a time, in Nazi occupied France...
"Inglorious Basterds" de Quentin Tarantino (USA); avec Brad Pitt, Mélanie Laurent, Christoph Waltz, Diane Kruger, Daniel Brühl, Eli Roth...
1940. La jeune Shosanna Dreyfus échappe de justesse aux griffes du colonel nazi Hans Landa qui vient de décimer toute sa famille. Réfugiée à Paris, elle refait sa vie en exploitant une salle de cinéma. Quatre ans plus tard, quelque part en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains chargé de mener des actions punitives particulièrement sanglantes envers les nazis. Le destin de ces "bâtards" - chargés d'une mission secrète visant à éliminer les plus hauts dignitaires allemands - et celui de Shosanna, mue en ce qui la concerne par un désir de vengeance beaucoup plus personnel, vont se croiser dans la capitale française à l'occasion d'une avant-première pour le moins explosive.
Oui, pour le coup - et une fois n'est pas coutume - autant se servir directement de la tagline pour mettre les points sur les "i".
Et expliquer d'entrée de jeu que si l'on veut trouver ici de la vraisemblance historique - ou même quelque chose qui ressemblerait de près ou de loin à un film de guerre "sérieux" (quoi que cela puisse vouloir dire) autant carrément passer son chemin.
Car s'il y a bien quelque chose que le grand foutoir guerrier bidouillé par Tarantino n'est pas c'est sérieux, justement.
Au contraire, ça part tellement dans tous les sens, c'est tellement toujours parfaitement branquignol, foutraque, à la limite de la parodie et du burlesque que ça en donne parfois l'impression de regarder "La Grande Vadrouille" avec Brad Pitt.
Mais, aurait-on aussitôt envie de dire (quelle bête expression, oui): et alors, bon sang de bois? Et alors?
"Inglorious Basterds" de Quentin Tarantino (USA); avec Brad Pitt, Mélanie Laurent, Christoph Waltz, Diane Kruger, Daniel Brühl, Eli Roth...
1940. La jeune Shosanna Dreyfus échappe de justesse aux griffes du colonel nazi Hans Landa qui vient de décimer toute sa famille. Réfugiée à Paris, elle refait sa vie en exploitant une salle de cinéma. Quatre ans plus tard, quelque part en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains chargé de mener des actions punitives particulièrement sanglantes envers les nazis. Le destin de ces "bâtards" - chargés d'une mission secrète visant à éliminer les plus hauts dignitaires allemands - et celui de Shosanna, mue en ce qui la concerne par un désir de vengeance beaucoup plus personnel, vont se croiser dans la capitale française à l'occasion d'une avant-première pour le moins explosive.
Oui, pour le coup - et une fois n'est pas coutume - autant se servir directement de la tagline pour mettre les points sur les "i".
Et expliquer d'entrée de jeu que si l'on veut trouver ici de la vraisemblance historique - ou même quelque chose qui ressemblerait de près ou de loin à un film de guerre "sérieux" (quoi que cela puisse vouloir dire) autant carrément passer son chemin.
Car s'il y a bien quelque chose que le grand foutoir guerrier bidouillé par Tarantino n'est pas c'est sérieux, justement.
Au contraire, ça part tellement dans tous les sens, c'est tellement toujours parfaitement branquignol, foutraque, à la limite de la parodie et du burlesque que ça en donne parfois l'impression de regarder "La Grande Vadrouille" avec Brad Pitt.
Mais, aurait-on aussitôt envie de dire (quelle bête expression, oui): et alors, bon sang de bois? Et alors?
Complètement ludique et jubilatoire, "Inglorious Basterds", qui compile pour notre plus grand plaisir le meilleur de Tarantino dans un récit plein et presque fulgurant, d'une grande maîtrise et (par rapport à ses précédents efforts) d'une grande simplicité formelle se présente comme une sorte d'hénaurme montagne russe pop-art devant laquelle il est une fois encore absolument impossible de s'ennuyer.
Mêlant western, film de guerre, comédie pure, mélodrame et film d'horreur avec sa volubilité et sa désinvolture habituelle, Q.T. rend ici un hommage des plus vibrant à sa passion de toujours: le 7ème art.
Et il le fait avec un plaisir tellement communicatif qu'on lui pardonne tout, même les pires excès, même son final pétaradant, même le culot monstre qui l'ammène de manière très potache et finalement aussi très américaine à complètement réécrire l'histoire.
Car oui, bien sûr, ça va jusque là !
Mais le scénario, toujours surprenant, avec ses pleins et ses déliés qui le forcent à quitter des personnages que l'ont croyait cruciaux pour s'attacher à d'autres, apparemment secondaires, sa manière de laisser de côté les chemins balisés pour digresser, mutliplier les intrigues secondaires quasiment à la façon d'un film à sketches - et les dialogues, ébouriffants et certainement beaucoup plus inspirés et moins verbeux que dans son précédent "Boulevard de la Mort", font que l'on s'attache à cette grand-guignolade bigger than life finalement tellement proche de l'image que renvoie de lui son auteur.
Rajoutons à ça* l'un des plus beaux personnages de méchants aperçus à l'écran ces dernières années, interprêté avec une jubilation presque palpable par l'excellentissime Christoph Waltz** (qui donne au passage raison au précepte de ce bon vieil Hitchcock qui veut que plus le méchant est réussi, meilleur est le film) et l'on se retrouve au bout du compte en présence de l'un des plus jolis plaisirs, cinématographiques mais néanmoins coupables, vus en salle depuis...
Oh, depuis belle lurette, tiens !
Et puis, hein, after all, que le premier qui n'a jamais ri au moins une fois, même bourré, même ado, devant "La Grande Vadrouille" me jette la première pierre, Pierre !
Cote: ****
(*ainsi que la plus belle utilisation de "Cat People" de Bowie jamais vue et entendue à l'écran)
(** mentions "très bien" également à Brad Pitt qui se la joue Lee Marvin et surtout à ces dames, Mélanie Laurent et Diane Kruger)
4 commentaires:
Suis content de lire une critique un peu plus profonde de ce film car tout ce que j'en ai lu jusque maintenant, c'est que c'est un film pour les esthètes du cinéma et que ça tourne régulièrement au délire capharnaüm incompréhensible pour un inculte... Et çà, je trouvais dommage...
C'est un peu "délire capharnaüm" par moments, c'est vrai, ça part un peu dans tous les sens.
Mais c'est compréhensible par tous.
En tout cas, je ne crois pas que ce soit foncièrement nécéssaire de comprendre toutes les références cinématographiques pour comprendre le film.
Ni pour l'apprécier.
Mélanie Laurent miam miam.
à y est!
je l'ai vu et didju! de toute beauté!!! Vraiment un très bon film. Mention carrément spéciale à ce vieux Waltz qui fout une tension incroyable, un suspense très difficilement supportable!
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