mardi 27 janvier 2009



Cours, Jamal, cours!

"Slumdog Millionaire" de Danny Boyle (UK); avec Dev Patel, Freida Pinto, Irfan Khan, Anil Kapoor, Madhur Mittal, Mia Drake...

Jamal Malik, 18 ans, orphelin, à peine sorti des bidonvilles de Mumbai est sur le point de gagner une somme colossale en participant à la version indienne de "Qui veut gagner des millions?" lorsque la police l'arrête, le soupçonnant de tricher. Jamal va alors raconter sa vie, justifiant par là ses étonnantes connaissances.

Tcheu, dis! Quelle déception!
Attention! Pas que "Slumdog Millionaire" soit vraiment un mauvais film, non. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit! C'est même plutôt un honnête divertissement, au cours duquel on ne s'ennuie pas vraiment (mais où on ne s'amuse pas toujours non plus).
Mais de là à faire tout ce cinéma autour du film, il y a quand même une franche marge, que dis-je, un gouffre que je ne me risquerais pas à sauter!

Critiques dithyrambiques (même Libé, qui déteste tout et tout le monde, considère que c'est de loin le meilleur film de son auteur, ce qui revient quand même à oublier un peu vite "Trainspotting" ou "28 Jours plus tard", il me semble, mais baste!), énorme succès public dans les pays anglo-saxons, déluge de Golden Globes qui le placent en pole-position dans la course aux Oscars (voir mon propre pronostic ci-dessous), j'en passe et des meilleures...

Hé là, hé là, hé là!
Ca va aller, ici?

Parce que bon, quoi?

A quoi est-ce qu'on a affaire dans le cas qui nous occupe, si ce n'est à un feel-good movie roublard et tire-ficelles, usant et abusant de recettes éprouvées pour faire tour à tour rire et pleurer dans les chaumières? Cachant ses situations rabachées et cousues de câble blanc - pour le moins - derrière un clinquant exotisme de façade et une réalisation tape-à-l'oeil (à laquelle Boyle nous avait déjà habitué par le passé, il est vrai, mais ça ne change rien à l'affaire)?

Ce n'est rien d'autre que ça, "Slumdog Millionaire", hein, les amis?...
Ouvrons un peu les yeux, que Diable!
Un déluge d'images bigarrées et châtoyantes, de la musique plein la gueule (ultra dynamique, Asian Dub Foundation-stylee), des couleurs dégueulantes de kitsch assumé... En veux-tu? J'en ai encore!

Le pire, c'est que, par moment, ça marche. Et ça marche bien, même.

Mais au-delà du gros divertissement calibré blockbuster altermondialiste, malheureusement, pas grand'chose.
Si ce n'est une construction par trop mécanique, dont on devine le fonctionnement et les enjeux dès les premières minutes du film et qui achève de rendre celui-ci monotone et répétitif.

Comme en plus, Danny Boyle passe complètement à côté du spectacle cynique, voire dénonciateur que l'histoire pouvait laisser espérer (un ch'tit gars des bidonvilles qui gagne à un jeu télé, y avait de quoi faire, quand même), il ne reste plus que les paillettes et les confettis à se mettre sous la rétine.
Effacée, la critique sociale à l'indienne, les clashs inter-ethniques, inter-castes, inter-religieux, la disproportion des enjeux dans une société rongée par la pauvreté, les exactions de la police, même.
Oubliés, le gangstérisme, le clientèlisme, la corruption qui gangrènent la société indienne comme bien d'autres de par le monde.
Terminé tout ça, au profit d'une morale déterministe gnangnante et téléphonée.

Certes, reste donc une comédie dramatico-romantique assez vive et globalement pas mal torchée quand même, si, si.
Et le jeu rafraichissant d'acteurs inconnus de par chez nous (surtout le jeune Dev Patel dans le rôle principal).

Mais bon, l'un dans l'autre, pas de quoi faire bouger le cul d'une vache sacrée, non plus... Non mais, quand même!


Cote: *

dimanche 25 janvier 2009


Rions un brin...

Comme chaque année à la même période, les nominations pour les Oscars et les Césars sont tombées. Je ne vais pas les publier ici in extenso* mais je vais par contre, comme tous les ans, me livrer au petit jeu des pronostics. Donc, c'est simple: un "vote" par catégorie principale (pas les techniques, donc) plus un outsider au cas où (mais c'est pas obligé). Après on compte un point par prévision correcte (et un demi si c'est l'outsider qui a gagné) et on rigole bien parce que, comme d'hab, j'ai tout faux.

Verdict le 22 février pour les Oscars et et le 27 pour les Césars (d'habitude les Césars ont lieu avant mais bon... Ca change un peu...)

-Pronostics Oscars:

-Meilleur Film: "Slumdog Millionaire", de Danny Boyle (outsider: "L'Etrange Histoire de Benjamin Button", de David Fincher).

-Meilleur Réalisateur: Danny Boyle pour "Slumdog Millionaire" (outsider: David Fincher pour "L'Etrange Histoire de Benjamin Button", forcément...).

-Meilleur Acteur: Mickey Rourke pour "The Wrestler", de Darren Aronofsky (outsider: Brad Pitt pour "L'Etrange Histoire de Benjamin Button, de David Fincher)

-Meilleure Actrice: Kate Winslet pour "Le Liseur", de Stephen Daldry.

-Meilleur Second Rôle Masculin: Heath Ledger pour "Le Chevalier Noir", de Christopher Nolan.

-Meilleur Second Rôle Féminin: Penélope Cruz pour "Vicky Cristina Barcelona", de Woody Allen (ousider: Marisa Tomei pour "The Wrestler" de Darren Aronofsky).

-Meilleur Film Etranger: "Valse avec Bachir" d'Ari Folman (IS).

-Meilleur Film d'Animation: "Wall-E", d'Andrew Stanton.


-Pronostics Césars (à noter que cette année la catégorie "Meilleur Film" passe de cinq à sept nominations, idem pour la catégorie "Meilleur Film Etranger", les deux nominations supplémentaires étant ici réservée à des films francophones - et belges, en l'occurence, cette année-ci):

-Meilleur Film: "Entre les Murs", de Laurent Cantet.

-Meilleur Réalisateur: Laurent Cantet pour "Entre les Murs".

-Meilleur Acteur: Vincent Cassel pour "Mesrine", de Jean-François Richet.

-Meilleure Actrice: Kristin Scott Thomas pour "Il y a longtemps que je t'aime", de Philippe Claudel.

-Meilleur Second Rôle Masculin: Jean-Paul Roussillon pour "Un Conte de Noël", d'Arnaud Desplechin (outsider: Claude Rich pour "Aide-toi, le Ciel t'aidera", de François Dupeyron.

-Meilleur Second Rôle Féminin: Anne Consigny pour "Un Conte de Noël", d'Arnaud Desplechin (outsider: Elsa Zylberstein pour "Il y a longtemps que je t'aime", de Philippe Claudel).

-Meilleure Première Oeuvre: "Il y a longtemps que je t'aime", de Philippe Claudel (outsider: "Versailles", de Pierre Schoeller).

-Meilleur Jeune Espoir Masculin: Pio Marmai pour "Le Premier Jour du Reste de ta Vie", de Rémy Bezançon (outsider: Marc-André Grondin pour "Le Premier Jour du Reste de ta Vie", de Rémy Bezançon).

-Meilleur Jeune Espoir Féminin: Louise Bourgoin pour "La Fille de Monaco", d'Anne Fontaine (outsider: Léa Seydoux pour "La Belle Personne", de Christophe Honoré).

-Meilleur Film Etranger: "Valse avec Bachir", d'Ari Folman (IS).

-Meilleur Documentaire: "Elle s'appelle Sabine", de Sandrine Bonnaire.

Voila et comme on dit: "les jeux sont faits". Rendez-vous dans un mois environ pour rire du résultat.



(*pour la liste des nominations aux Oscars c'est et pour celle des Césars c'est ici).



jeudi 22 janvier 2009



A l'Ouest? Ben... Toujours rien de nouveau...

"Appaloosa" de Ed Harris (USA); avec Ed Harris; Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons, Lance Henriksen, Timothy Spall...

Randall Bragg, riche propriétaire terrien, règne sans partage sur la petite ville d'Appaloosa. Pour asseoir son pouvoir, il a été jusqu'à abattre le shériff et ses adjoints. Les édiles locaux engagent donc Virgil Cole et Everett Hitch pour tenter de faire revenir un semblant d'ordre dans la cité. Mais les deux hommes aux méthodes plutôt expéditives se heurtent cette fois à un tout autre adversaire. Et l'arrivée de la séduisante veuve Allison French, loin d'arranger leurs affaires, va mettre leur duo à l'épreuve.

Après son biopic sur Jackson Pollock, Ed Harris-le-réalisateur change radicalement son fusil d'épaule (JEU DE MOTS!) en s'attaquant au film de genre.

Et pas n'importe quel genre...

Le plus codifié, le plus chargé d'histoire et parfois le plus poussiérieux d'entre tous: le western!

Celui qu'on ne peut plus attaquer sous l'angle du premier degré ou du chromo "classique" sous peine de sévèrement s'y casser les dents.

Plus la peine, de nos jours, à notre époque de grands westerns mystiques et naturalistes (voyez le "Jesse James" d'Andrew Dominik pour comprendre ce que je veux dire) de nous proposer des remakes poussifs de "3:10 pour Yuma", par exemple...

Finies les intrigues classiques au schémas rabachés, les personnages monolithiques, l'illustration fantaisiste limite Lucky Luke.

Terminé tout ça...

Et le problème d' "Appaloosa" c'est que c'est un peu tout ça à la fois, justement...

Le propriétaire terrien qui terrorise la ville, le mercenaire venant à la rescousse de la population locale (bon, ici ils sont deux, c'est vrai, mais ça ne change pas grand-chose à l'affaire...), tout ça vous a un petit un air de déjà vu... Jusqu'aux décors, aux costumes et aux accessoires qui sentent le réchauffé...

Et la réalisation d'Harris, solide et ultra-classique, suit le même chemin.

Parfois pour le "meilleur" (c'est relatif), installant une belle ambiance virile qui rappelle les vieux John Ford et/ou John Wayne (oui, c'est plus de la madeleine qu'autre chose et encore, faut déjà avoir atteint un certain âge, pour ne pas dire un âge certain...), le plus souvent pour le "pire" (ouais, ouais, là aussi, hein... L'ensemble n'est tout de même pas honteux, faut pas exagérer).
C'est globalement de la belle ouvrage mais sans trop de relief et surtout sans originalité ni prise de risque.

Néanmoins, il faut reconnaitre au néo-réalisateur un certain don pour poser des ambiances et surtout organiser de beaux duels d'acteurs, comme le prouve la première confrontation, à la fois souple (dans sa mise en scène) et tendue (dans son athmosphère) entre son personnage de marshal et celui du méchant, campé avec aplomb par Jeremy Irons...

D'ailleurs, ne nous leurrons pas, c'est essentiellement grâce à son casting, brillant, que le film trouve son intérêt (casting dont on excluera malheureusement Renée Zellweger qui replonge dans ses mauvaises habitudes de surjeu telles qu'initiées par son rôle oscarisé dans le "Retour à Cold Mountain" de feu Anthony Minghella).

Le casting et surtout... les dialogues!

Savoureux, drôlissimes, décalés, ils sont pour le moins surprenants dans un film de cet acabit et transforment avec bonheur chaque échange entre Ed Harris et Viggo Mortensen en vrai pépite de comédie pure... Ce qui rajoute une pincée de sel à l'ensemble.


Pincée de sel bienvenue, d'ailleurs, parce qu'une fois encore, pour ce qui est du reste...

Mouais...

Bof, hein?

Franchement bof.


Cote: *

mardi 20 janvier 2009



En direct de Groland...

"Louise-Michel" de Gustave de Kervern et Benoît Delépine (F); avec Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde, Mathieu Kassovitz, Albert Dupontel, Francis Kuntz...

Dans une petite ville de Picardie, le patron d'une usine (de cintres?) profite de la nuit pour vider celle-ci afin de la délocaliser. Les ouvrières décident de mettre leur argent en commun pour engager un professionnel, chargé de liquider le patron voyou. Désignée par ses collègues pour trouver le tueur en question, Louise engage Michel, un "mercenaire" plus maladroit et mythomane qu'autre chose...

Eh bé, eh bé, eh bé...

Dans le genre "déjanté" (un terme que je déteste mais bon, faut ce qu'il faut) autant avouer tout de suite que ce troisième effort en commun des deux grolandais Kervern et Delépine se pose un peu là...

Et pourtant, paradoxalement, ce qui saute d'abord aux yeux avec ce road-movie surréaliste mâtiné de film social et de comédie noire, c'est le côté éminement plus "construit" - par rapport aux précédents "Aaltra" et "Avida" - aussi bien de l'histoire que de la réalisation.

Et c'est ce qui fait la grande force du film: son caractère - apparemment - plus maitrisé permet au spectateur de se focaliser plus facilement sur ce qui fait son intérêt, à savoir l'accumulation de digressions toutes plus délirantes les unes que les autres qui viennent se greffer sur l'"intrigue" comme autant de curieuses métastases...

Alors, bien sûr, il y a l'argument. Féroce. Engagé et enragé. Et surtout "tenu" jusqu'au bout.
Le côté jusquau-boutiste du scénario...

Mais c'est plutôt de la curieuse ambiance bizarrement nostalgique, évidemment poétique (sans jamais tomber dans le cliché inhérent à bien des productions belges auxquelles le film renvoie parfois) qui tient à bout de bras ce drôle de bricolage...

L'inventivité de certaines scènes (Poelvoorde et sa reconstitution du 11 septembre), le politiquement incorrect de bien d'autres (Kassovitz en fermier bio, Kuntz et son trou de serrure... Sans compter évidemment le grand "double twist" que l'on trouve au coeur de l'histoire et qu'il serait cruel de dévoiler), la drôlerie des dialogues et tous ces petits détails qui parsèment le film comme dans une bd de Gotlib (la voix-off permanente dans les rues de la petite ville picarde, par exemple) finissent de rendre l'ensemble à la fois intrigant, émouvant ET réellement captivant...

Ca en devient même curieux de constater à quel point ce truc, qui part littérallement dans tous les sens, garde une cohérence parfaite et ne perd jamais personne en route.
Tout en donnant vraiment l'impression de fonctionner selon une logique qui lui est propre... Et pour cause...

Si l'on rajoute à tout cela l'excellence des deux interprêtes principaux (Moreau quasi-mutique et impressionante de présence, Lanners volubile, drôlatique et parfois presque éthéré) et de ceux qui les entourent, on se retrouve au total devant un film totalement azimuté, certes, mais assez impressionnant de maîtrise nonchalante...


Cote: ***


jeudi 15 janvier 2009



La couleur du jour est "noir"...

Il aurait du figurer en bonne place dans la série des "Heroes and Icons"... De son vivant...
Mais bon voila, j'aurais pas eu le temps...

Patrick McGoohan, héros des séries "Destination Danger" et surtout "Le Prisonnier" (c'est peu de dire que je suis fan) est mort à Los Angeles, à l'âge de 80 ans.

Nous reste plus qu'à nous repasser la série... En boucle.

"Je ne suis pas un numéro. Je suis un homme libre!"

Tetcheu! Décidément il est bien, ce début d'année... Misère de misère!

mercredi 14 janvier 2009



Rose et noir.

"Two Lovers" de James Gray (USA); avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw, Isabella Rossellini, Elias Koteas, Moni Moshonov...

New York. Leonard Kreditor, bipolaire et suicidaire, hésite entre suivre le chemin tracé pour lui par ses parents, à savoir épouser la belle et sage Sandra, ou tout envoyer en l'air pour suivre Michelle, sa nouvelle voisine, rebelle, volage et pour tout dire aussi peu nette que lui...

Un an à peine après le déjà magnifique "La Nuit nous appartient", James Gray, qui nous avait pourtant jusqu'ici habitué à un tout autre rythme de travail (genre "trois films en treize ans") nous revient donc avec ce nouvel opus de prime abord fort différent des films noirs qu'il avait signés jusqu'alors...

Un film d'amour. Un drame romantique.
Où allait-il donc se perdre après les noires fulgurances de "Little Odessa" ou "The Yards" pouvait-on légitimement se demander (si, si, on pouvait...)?

Et la première évidence c'est que, malgré ce supposé changement de registre, Gray continue - et de fort belle manière - à creuser le même opiniâtre sillon...

Car "Two Lovers", même s'il n'emprunte rien au ressorts du polar ou du thriller, est avant tout, d'un point de vue pûrement cinématographique, un mélo déguisé en film noir.
Ou le contraire...
Un mélo pour le fond, un film noir pour la forme, en somme.

Et la force de Gray est avant tout d'avoir réussi la gageure de passionner - voire même de bouleverser - en racontant l'histoire la plus simple du monde (si pas aussi la plus vieille du monde): un homme, deux femmes, trois possibilités.
Point.

Mais en l'emballant de la plus fine et subtile des manières, avec un art consommé de la mise en scène et une manière unique de réaliser de véritables pépites visuelles sans même avoir l'air d'y toucher (et en évitant surtout soigneusement le piège de la démonstration et du "regarde comme je filme!"), le réalisateur transcende véritablement son sujet.

La force de l'écriture, usant du moindre détail, de la moindre scène pour renforcer la folie, la fièvre sous-jacente à l'histoire, achevant de transformer "Two Lovers" en tragédie à la résonnance universelle...

Bien entendu, il faut accepter certains partis-pris, voire certains poncifs.
Surtout se dire que le personnage de loser incarné par Joaquin Phoenix est finalement très loin de l'idée que l'on peut se faire de ce genre de type (y a qu'à voir comme il se transforme lorsqu'il est sur une piste de danse ou simplement se dire que, tout moche et tordu qu'il soit, il arrive à se lever Gwyneth Paltrow ET l'autre bombasse... Ah ah!).

Mais tout ça n'est rien à côté de la splendide ambivalence qui habite chacun des personnages (les principaux, bien entendu, mais aussi la mère de Leonard ou l'amant de Michelle, par exemple), au maëlstrom existentiel qui sous-tend chacune de leurs relations, à la sublime lumière crépusculaire qui habille le tout et surtout à l'excellence générale du casting.

De ce côté-là, on saluera la performance magnifique de Gwyneth Paltrow (qui semble ici justifier l'Oscar reçu il y a quelques années pour "Shakespeare in Love") ainsi que celle d'Isabella Rossellini, extraordinaire en mère prète à tout accepter pour son fils (la scène qu'elle partage avec Joaquin Phoenix dans l'escalier de leur immeuble est un modèle du genre).

Et bien entendu, on applaudira à tout rompre le supposé baroud d'honneur (il reviendra sur sa décision d'arrêter le cinéma, c'est sûr) de Joaquin Phoenix, justement, dont la performance hallucinante - sur laquelle s'appuie d'ailleurs une partie du film - restera pour longtemps dans les mémoires...

Sombrement romanesque, voila donc un film qui l'air de rien, ressemble quand même "vachement à un chef-d'oeuvre", comme disait l'autre...


Cote: ****